Et si c'était pour vivre
Par domcorrieras, le lundi 9 août 2021 - Poèmes & chansons - lien permanent
A la plus ancienne des crucifixions.
Ventres fourbus d'amour en vrac
Solos d'étoiles froissézes de peines
velours de sang mimant la rose
N'éteignez pas vos réverbères
Laissez pourrir l'herbe des sauges
Et gambader l'agneau d'espoir.
Les moissons se nouent par la faim.
Horloge folle des fois pendues
Regards ourlés de pieux sabots
Maillons de rires écarlates
Ne léchez plus vos murs de plaintes
Et vous et moi
Maisons de vent ou arbres d'or
Gerbe de vierges ou vieux crapauds
Laissons flamber les chansons mortes
Et s'appauvrir la solitude
Ouvrons le ciel aux filles de croix
Leurs draps sont lourds de nos pêchés.
La nuit.
Algrange, 25 février 1964.
Alphonse Pensa / Les mains crépusculaires