« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

L’ombre

 

EC-Carco.jpg

 

 

…/…

 

Je t'écoutais, je te suivais sous les lumières.

Il n'y avait que nous de vivants en ces lieux,

Nous seuls mais je savais que de nous deux, la première,

Ce serait toi qui me dirais adieu.

Et j'avais beau ne pas vouloir,

Te retenir par ta petite main,

Le cri, le roulement et la fumée des trains,

Les rails et leurs feux en veilleuse,

Le pont noir tout retentissant

Du bruit des lourds wagons entre-choqués,

Par un présage obscur déjà nous séparaient.
 

... /…

 

 













 

Francis Carco / L'ombre (extrait)