Romance
Par domcorrieras, le mardi 14 décembre 2021 - Poèmes & chansons - lien permanent
Le garçon avançait les yeux fixés sur le couchant.
Le couchant était d'un jaune inégalé.
Vers la barrière de Tver même la neige jaunissait.
Sans rien voir autour, le garçon avançait.
Il avançait,
soudain
il s'arrêta.
Et ce fut l'acier
dans la soie
des mains.
Près d'une heure le couchant contempla, les yeux fixés
sur la frange derrière le garçon.
La neige brisait ses membres en crépitant.
Pour quelle raison ?
Pour quoi ?
À qui ?
Le vent-brigand en fouillant le petit,
trouva sur lui un billet.
Et il s'en fut téléphoner au parc de Pierre :
- Adieu…
J'en finis…
N'accusez personne…
1922-1923
Vladimir Maïakovski