« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

A - CELUI QUI DORT EN CHIEN DE FAÏENCE

 

 

 

Indifférence musquée
Calfeutrée d'errances ondulées
Lèpre tamisée
Déférence sommaire
Articulations bouffies de mutisme
Et d'eau sale
Quand le soleil s'affale en flaques d'ennui
Entre les boutons-pression des kiosques
Une somnolence baleinée de haine
Dans le crin insulaire
Des après-midis suspendus.

Annie Le Brun / Ombre pour ombre
Photo : Annie Le Brun, chez elle, à Paris, en février. RICHARD DUMAS/ VU POUR « LE MONDE »