ILES SOUS LE VENT
Par domcorrieras, le dimanche 2 juillet 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Mon cœur, si mal blotti dans notre solitude,
L’un à l’autre attachés, nourris d’un même sang,
Mon cœur et mon cerveau, mes ramiers sous le vent,
Retenus à leur toit par une corde rude,
Le toit c’est encore moi et même la maison,
Et même les ramiers qui sont à naître encore
Mais devinent déjà les couteaux de l’aurore,
Palpitants et peureux dans un sommeil sans fond.
Jules Supervielle / Le forçat innocent / Derrière le silence