« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Au cœur cousu

 

 

 

Au cœur cousu
D'appeler à l'aide
Génies du mal et du bien
Se mélangent dans les veines
De cette roche agressée par le sel
Serpents immobiles et peaux en colère
Attendent que le nœud se défasse
Je sens
Je vois
Je touche
Et j'entends
Les paroles sans langage de ce qui ne vit pas
Cette Terre faite de cette matière
Dont est fait mon squelette
Mon crâne en rocher reposant
Sur la pierre
Voudrait rester ici
Sans ni mourir ni vivre

 

Simon Johannin / La dernière saison du monde