« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

SENTE SOMBRE

 

 

 

Par aucun rayon d'or guidé
Ni aucun chant j'ai découvert
Cette sente. Elle s'enfonce, sombre et glacée,
Par des volcans souterrains pris dans l'hiver.

Y brûlent encore les sulfureux
Charbons de feux naguère connus.
Naguère, disé-je, pensant à eux
Je les remets, démoniaquement, à nu.

Ô mon Seigneur qui brûle tant,
Vois comme ce sentier devra franchir
Un multitudineux chant discordant,
Oui quelle horrible route, avant de revenir !

Malcom Lowry / Le phare appelle à lui la tempête - Et autres poèmes
traduit de l'anglais par Jacques Darras