« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

APRÈS-MIDI DE FIN D'HIVER

 

 

 

Attendant l'autobus,
un seul fumeur, en retrait au bout de la longue file,
par 15 au-dessous de zéro.
Il tombe une neige en
boulettes qui peu à

peu efface
en le recouvrant le pointillé
des écureuils sur la nappe
d'hier.

Sitôt passés les flocons :
très au-dessus des abribus, des maisons,
des lointains buildings, le ciel, tout là-haut,
se renouvelle comme un fleuve — par nappes
de fond.

 

Gabriel Landry / L'oreille au mur