« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Le chant du toboggan


 

 

Qu’il est bon de ne rien faire

Des années durant

Se laisser glisser à fond

Sur ce toboggan

De la vie à la mort

Pendant que d’autres

Remontent une pente

Dans l’effort

À contre-courant

Astiquent à la sueur

De leur front

Une planche à l’inclinaison

Subtile celle du riche

Qui glisse

De mieux en mieux

Sans jamais s’user

La peau du cul

La sueur des pauvres

Quel onguent fabuleux

Et ron petit patapon

Ils se persuadent

Poursuivre l’ascension

Mais les voilà qui tombent

Dans le trou qui pue

Fabrice MARZUOLO / in Traction-Brabant N°83 - Avril 2019
à découvrir ici : http://traction-brabant.blogspot.fr/