« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

L’ANGE DE LA FIN DU JOUR


 

 

Entrant par la droite du port

un peu au-dessous de la pendule des moulins à blé

au-dessus de l’église des catholiques

et derrière la maison des Arméniens

arrive tous les soirs

l’Ange de la Fin du jour.

Il caresse les visages des oubliés, des novices

passe le portail de la Bourse

et s’arrête aux décombres du rivage.

La nuit tombe sur des forêts

ou des ville qui se dressent humides dans le jour

La pénicilline blanchit sur le sol, dit-il, tandis

que nul ne le comprend.

 Yòrgos Chronas / Magasin de nouveautés
traduit du grec par Michel Volkovitch