« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Je m'en irais

 

 

 

Je m'en irais vers la rue du COUCHANT
Je m'en irais dans la rue des COUCOUS
J'arpenterais la rue ENTRE DEUX PORTES
J'habiterais la rue des ESCUREUX

Promeneur du PETIT CHEMIN DU MERLE
Promeneur de la rue des ORANGERS
Je descendrais par la rue des ORTIES
Je monterais la rue de la VOIE VERTE

Redonnez-moi la rue de la COULDRAIE
Redonnez-moi la SENTE DES BEAUX MURS
La rue trouvée et la villa MYRTILLE

Refermez devant moi la rue PERDUE
Épargnez-moi la ruelle SANS BOUT
Et la rue de la DESCENTE DE LA VALLÉE DE MISÈRE

Jacques Roubaud / Promeneur des rues mortes