« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

MONTEVIDEO

 

 

 

Je te rêve avec de blanches avenues
Un ciel marin criblé d'oiseaux de neige

Et des jardins sans grille
Où tourne l'ombre des agaves.

Je devine sous ton soleil
Des collines aussi douces

Aussi fraîches aussi dures
Que les seins des jeunes filles.

Je te souhaite trois places vides
Où le vent à longueur de journée
Polit l'absence des statues
De Lautréamont Laforgue et Supervielle.

 

Edmond Dune / Jonchets (1965)
Photo : Dune en 1985 - photo Françoise Hermann