« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

SILENCE D'AIRAIN, DE TRISTESSE ET DE FRACAS

 

 

Silence d'airain, de tristesse et de fracas,
épées forgées amoureusement
en une apothéose d'os destructeurs
dans la région volcanique du taureau.

Il huma un or liquide féminin,
qui resplendit en son sang,
et il dissimula un brame parmi les fleurs
tel un sanglot impétueux et ample.

D'amoureux et chaleureux cous de corne
couvrent la tendresse des trèfles
d'une souffrance à mille amoureux égale.

Sous sa peau, refuge de ces fureurs
où prennent naissance ses cornes
des pensées mortifères s'édifient.

…………………

SILENCIO DE METAL TRISTE Y SONORO

 

Silencio de metal triste y sonoro,
espadas congregando con amores
en el final de huesos destructores
de la región  volcánica del toro.

Una humedad de femenino oro
que olió puso en su sangre resplandores,
y refugió un bramido entre las flores
como un huracanado y vasto lloro.

De amorosas y cálidas cornadas
cubriendo está los trebolares tiernos
con el dolor de mil enamorados.

Bajo su piel las furias refugiadas
son en el nacimiento de sus cuernos
pensamientos de muerte edificados.

Miguel Hernández / L'éclair n'a de cesse