« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Les parents de John et Michel


 

 

     Les parents de John et Michel ont fait installer autour de la maison des pièges pour les petits pauvres.

     Aux cris poussés, les deux enfants sont avertis d'une prise Ils viennent avec des bâtons par prudence Souvent on a affaire à des malingres que l'attente prolongée dans le piège a fatigués. Le bâton suffit.

     John et Michel rient des pauvres qui ont toujours de vilaines figures et de vilains habits.

     En général les parents empêchent qu'ils les battent. Le père arrive, un livre de morale sous le bras. Il lit des passages sur la paresse, le mensonge, la sottise en désignant les coupables enchaînés.

     Ceux-ci, vite remplis de honte, fondent en lares. C'es le signal du repentir. On ne tarde pas à les délivrer, puis après le fouet, on les renvoie chez eux.

     Avec cette méthode John et Michel apprennent vite à se bien conduire.

André Frédérique / Histoires blanches