« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

UN SAFRAN DE MARS


 

 

     Le maître de l'Amour se maintient au carreau de lune.

Ses yeux, tirés du blanc, découvrent l'ombre de Ce-qui-n'est-pas.

     « Donnez-nous, disait-on, ce qui manque à l'étincelle pour faire du bois, ce qui manque à la rivière pour mouler une forêt en feu ! »

     La machine de l'Amour battait la campagne, hâtait les saisons. L'échelle de son ombre dépassait l'horizon.

     Il y est un soleil et quelques allumettes perdus dans la boîte du vide…

     Une étoile avec la chair de l'œuf.

     Un grand rideau d'objets. Rien devant et tout APRÈS.

Jean-Pierre Duprey / LA FIN ET LA MANIÈRE / DANS LES LANDES DES AU-DELÀ