« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Électriques les neurones de ton corps


 

 

Électriques les neurones de ton corps

courent sur les circuits élémentaires

pulvérisent les particules émises par ta matière

l’onde de ton cerveau ombellifère

criste-marine perce-pierre

 

Sauvage se souillant dans les cactus et la girafe

ton flair insuffle au paresseux de la routine

l’adrénaline du all-over

Siffle la mise à mort de l’essai non transformé !

 

Claviers compulsifs courses effrénées -peinent à soutenir-

ton combat sur le ring-

Les poings boxent l’air -Les pieds actionnent la pompe-

talon pointe talon pointe-

Le ballast urbain déroule le ruban de son réglisse-

le cœur pompe son Zan -bourlingue chimiste

des grands orgues organiques

alchimiste du 21e siècle

après la naissance du révolutionnaire nommé Christ

 

Ton corps dressé par la haute colonne du souffle

se fait sourd aux échos du monde qui tremble

 

Tu marches tu déroules tes kms d’escape game dans

l’espace de ton corps athlétique -qui saute étire les muscles

-plie sous la douche froide de l’effort -brûle sa chambre

à bulles et de confort -expanse l’oxygène ! -qui saute les

haies de l’obstacle au-delà des frontières oppressantes

-saute étire -la foulée accélère ses pompes -accélère---

 

Quelle entreprise ! Sur ta poitrine brûlante -les seins élancés

étendards de ta féminité -flambent attentent à la bombe des

regards détournés pulvérisés inondés par cette neige

-dans les paumes dans les yeux jetés -dans le chaud le froid

de la beauté

 

Pulse le corps locomotive – plus charnel qu’un clone défiant

l’altitude des drones

 

Électriques tes neurones

courent sur les circuits musclés de ta forme

performent ce réel que saque dedans ton corps

sur en-dedans sue au dehors

 

Performent les voiliers muscles de ton corps !

Murielle Compère-Demarcy / "Poème sportif" (titre) paru dans Cabaret #34 éditions Le Petit Rameur ; 2020