SUR L'AIR « LE FILS DE L'IMMORTEL CÉLESTE »
Par domcorrieras, le dimanche 5 juillet 2020 - Poèmes & chansons - lien permanent
Je lève ma coupe en écoutant la mélodie de l'onde,
qui m'arrive par fragments.
Mon ivresse de midi s'est évanouie, mais non pas
ma mélancolie.
Mes adieux au printemps sont déjà faits : à quand
son retour ?
Au crépuscule, dans mon miroir,
J'ai vu que ma jeunesse n'est plus.
Je sais qu'il est vain de laisser ma pensée
s'appesantir sur les tristes choses du passé.
Les ombres de la nuit descendent sur l'eau ; sur le
sable, les oiseaux se groupent pour le repos.
A travers les déchirures des nuées, les rayons de
lune essaient de s'infiltrer, pour permettre aux
fleurs de jouer avec leurs ombres.
Derrière le double obstacle des stores et des
rideaux, la lampe est invisible.
Le vent ne cesse.
Les hommes reposent.
Demain, les allées seront couvertes de pétales
de roses.
Tchang Sien / Anthologie de la poésie chinoise classique