Huitième ciel
Par domcorrieras, le samedi 11 mai 2019 - Poèmes & chansons - lien permanent
XCIV
La nuit pleure sa lune en une pluie d’étoiles.
Je pleure d’un bonheur comme le temps filant,
De grâce et de douceur, au firmament réel.
La tentation du temps tétanise et attise
La tentation du coeur qu’électrise l’ardeur.
Cratères et artères s’amalgament soudain
Quand l’astre redescend pour fondre en rouge sang
Dans le creux dissolu de ma poitrine en feu.
J’ai ravi la lune palpable comme en moi
Ce coeur sans décence qui secoue par essence
Ma chair d’existence. Si la lune culmine
Dans les bras des cimes, elle se nacre de blanc.
Ses rougeurs sont mon sang. Son absence est ma faute.
C’est mon huitième ciel, ma fenêtre aux étoiles.
Benjamin Milazzo / Ravissement - sonnets barbares