IRÉNIQUES
Par domcorrieras, le jeudi 13 septembre 2018 - Poèmes & chansons - lien permanent
Vieux soufflets de la fièvre
des lombes
des poumons et de mes joues
Nouez votre attente
et même si ce qui vous dilate
ainsi qu’une fanfare
au-dessus de la fête
n’est pas vôtre
mais d’un fond plus bas
où vous l’avez trouvé
inépuisable et sûr
que le silence en soit ^plein
comme une attente
insupportable
Vieux corps pneumatique
te voilà nu
dans la parole non navigable
frissonnant
dans cette eau de montagne
en amont des villages
loin du gué
des passages ordinaires
et te voilà
vieux souffleur génétique
comme une pompe ancienne
au milieu de la place
absorbé aussitôt par la soif
aux cent bouches des commencements
Ed.Cadex, 1994.
Werner Lambersy / L’éternité est un battement de cils - Anthologie personnelle