L’opium du peuple
Par domcorrieras, le lundi 9 octobre 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Faites des enfants qu’ils disent
Mais les riches s’accoutument bien
De ces homuncules qu’ils n’élèvent pas
Ceux qui sont là par dessus tout
Pour prolonger leur race et leur pouvoir
Il a fallu mettre à tout prix
Dans la cervelle des pauvres
Cette idée de l’amour automatique
Pour ce qui est petit et sans défense
Ceux qui vivent mal avec
Eh bien ils coulent
Ne font pas de vieux os
Et les autres qui réussissent
N’ont plus besoin que de petits corps
A parfaire
Mais les riches n’ont pas de honte
A ne pas avoir la fibre
Les magazines leur pardonnent
Leur gourmandise
A vouloir rester presque jeunes et beaux
Egoïstes et fiers de l’être
Tandis que les cervelles disponibles
Pédalent la semaine
Avec leurs idées de péché
Patinent à reprendre
Le cours normal de leur envasemant
Encore heureux que les poètes du dimanche
Ont assez de vertu
Pour trouver les vies nouvelles belles
Et ça continue comme ça
Pour le bonheur de quelques uns
Qui seul est facile
Patrice Maltaverne / LA PARTIE RIANTE DES AFFREUX
(Patrice Maltaverne et Fabrice Marzuolo). Editions Le Citron noir