Lac intérieur
Par domcorrieras, le jeudi 2 mars 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Par deux, les libellules ioniques traversent
le ciel plein de l’amour d’été. L’ombre
est humide et fraîche dans les mains de l’air,
fluide entre les doigts des branches centenaires.
Ici bas, les ailes se froissent. Les corps transparents
prolongent le roseau qui — dit-on — est un homme
à la merci du vent. Mais les libellules ont un délai
à respecter avant de devenir humaines.
Fabrice Farre / Le chasseur immobile