« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Je n’étais pas fait pour dire de ces choses

 

 

 

 

 

 

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Je n’étais pas fait pour dire de ces choses

 

Tout au plus une trahison, un oubli

Et que toute langue vulgaire sans doute

L’y contraignit et qu’elle-même en retour

Y fut contrainte quand on l’a mise écrite

Gentille blonde au milieu d’un paysage

Où la tenir éloignée qu’elle reste

Ètrangère à toi à moi si j’étais moi

Si opposée dans un monde opposé

Qu’elle parlât seule. Voilà tu regardes

Un paysage extérieur le monde étrusque 

 

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Un paysage extérieur le monde étrusque

Qui vous entoure son allure mythique

Il fallait l’adorer collectivement

Sans mystère et sans cri loin un paysage

Entièrement à l’extérieur national.

Là un simple changement d’intonation.

 

Tu le plaças au centre pour qu’aucun pli

Froissât le papier qu’une interruption coûte.

Ai l’air aussi blanc qu’une durée autour

Lente ; et si, lentement, elle oppose un rite,

Ce n’était pas un roman d’apprentissage

 

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Ce n’était pas un roman d’apprentissage

Ou quelque chose que le genre dévaste

Démesure le ciel, la terre, l’emploi

Du temps, à plat la terre décomposée.

C’était : je continue ; et si l’avant-garde

Objecte, je continue la ligne jusqu’

À remplir la page entièrement brusque.

Remplir la page c’était si domestique.

Pendant plusieurs mois poursuivre un mouvement

Sans qu’aucune familiarité la page

Régulière sans nécessité égale

 

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Marie-louise Chapelle / Prononcé second (extraits)