« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

La peau des crépuscules


 

 

La peau des crépuscules

Sentait les prémices aux pèlerines

 

L'ordre des bords du fleuve

Déléguait sa science sauvage

 

Le nom de l'eau lente

Et son courant immobile

Enroulait le trait d'âges

Ne stupéfiait

Sinon l'instantané

De ses joies sans passé

 

Les buissons le petit mont

La sentinelle entière

Découpée dans la gaule

Du soir garde

Hiératique les lignes

Du va-et-vient entre

La gravière à bout de rêve

Et l'ambre des gestes

Incliné sur son double

Matthieu Messagier / Épigraphies d'un fleuve