Fantaisie
Par domcorrieras, le dimanche 7 novembre 2021 - Poèmes & chansons - lien permanent
Le
Grain de Café
disait jules du sexe féminin
Ah ! qu’est-ce qu’on aurait plaisir à lui montrer ce tableau ce ressenti polyphonique
cette hurlée de désorientation copulée et hop pour faire du réel une réalité plus
jouissive encore, un songe aux commissures du rêve, pinceau pèlerin la dive
Douleur et ses fiançailles avec celui de mes potes qui plote à l’aise avec
la langue osée,
cause avec le patois couillu des Couleurs plutôt
qu’avec la morte langue renversée dans un sommeil pantois
la grosse dérouillée des abîmes dans un ventre affamé oh le sexe
fait de ses touffes intrépides, le cher Leroy le Michel
qui frappe toile et s’endort pas !
mais serre les fesses d’une chair épuisée, nous remplit de foudre le coeur tout comme
le baluchon du rossignol avec autre chose que du Covid ou du sans-va-en-guerre,
pour lui l’horizon fugue avec des étoiles nées sur le plateau de Mille Vaches
ou le carnage 6 août, d’Hiroshima
l’étreinte d’une ardeur va-t-elle s’y inviter – pas sûr
la Peinture s’ouvre seule un front souverain, fende lune, plaisir confié à la tambouille
des bouilles, seins irréguliers comme dévorantes paroles, ces bouchées atomiques
réduites à un souffle de mammifère, le corps panique, jouissance déflagrante et sou-
dain foutre d’or, le verbe décroche la bécane du Tour de France, Fausto Coppi
mollets du Soleil sur la selle avec lui alors on taille la route, on frôle des saillies, pis
on gomme la merdouille inerte oui on ose l’inconfort !
ici on épouse les confidences de l’éclat, un éclat sorti de ses gonds
et tout ce chemin vif vit sur cet ordre de fleurissement : cette peinture vient combler
un appétit oui, celles des Couleurs qui accroissent la richesse d’une passion
ô chaque brouillon de poèmes troublés par les voix multiples d’une fontaine Corse
grand Vin des Ailleurs, tout ce que vie vous offre de vrai de fort de marche révoltée
comme pour chausser les ardeurs d’une chanson !
Marche à ce qui jouit, mec
c’est le jeu même de la beauté,
ça bavarde dans le coeur et le coeur se fout bien de trop bien tout piger
ce jour de colère caniculaire fait son bonhomme joufflu
j’ai quitté Loire au tranchant d’un son immense, sa joie solitude plus forte
qu’intempérie, sa grotte à souhait de cave pour recevoir un Facteur-poète, ô ramenez
les Drôles d’Oiseaux à la lumière et Simon, l’ami d’une Poste aux myosotis tout
comme les arcs en ciel qui ratent leur tram pour ne pas se rendre chez un patron,
viendront ici s’y réfugier
effort grelottant jailli comme ancré en l’oeil, Cottenceau Giono avec Nous, elle a du
culot la poésie, de son coude au comptoir en marche belle de Compostelle ho ! le
rêve nous fait poème comme un GPS de l’inconnu, apprends-moi ton beau ton bon ta
merveille du Verbe, magie Mougin à l’estompe, cher le Michel du Haut-perché
agrandis-moi de cette cordée, travaille à poignées fortes pour nous aimer, la bonne
aventure pour seul congé
couleur portée au firmament du corps souffrant, chantier que l’on fredonne à plaisir
comme un petit Soleil torréfié pareil
au
grain de café
disait jules pour dire
le sexe féminin !
Claude Billon - novembre 2021
Illustration Michel Leroy