À la vue de ces êtres pleins de convoitise
Par domcorrieras, le vendredi 7 juin 2019 - Poèmes & chansons - lien permanent
À la vue de ces êtres pleins de convoitise,
Je pense au ver à soie qu’enveloppe son fil.
Ils veulent posséder toujours plus de richesses,
Leur esprit, leur corps ne se tiennent jamais cois.
Avec le temps, leur caractère s’avilit;
L’âge venant, leur fol entêtement s’accroît.
Une fois qu’ils sont en route pour l’au-delà,
Il n’est plus rien qui soit même leur moindre avoir.
Puis à d’autres, la jouissance de leurs biens !
Et c’est leur nom qui finit par être oublié.
De ces pauvres gens qu’empoisonne leur sottise,
Je ne saurais parler sans les prendre en pitié.
Ryôkan / Poèmes de l’ermitage