« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Poème des nuits


 

 

 

 

Le jour, la nuit

Mais c’est toujours

La nuit

 

Nuit où l’on marche

Tête baissée

Sans la proximité

Proche approche

 

Chaque fois que

Tu remarques la beauté

En son plein jour

Des griffes

Te la déchirent

 

Mais l’apparent de ses cinq trônes

Se joue de nos convoitises

Les yeux bandés

Au bord du précipice

Nous croyons

A l’arbre là-bas

 

Mais l’apparent se joue

De la faiblesse

Patientant cloîtrée

Dans le mensonge de forteresse.

Thierry Missonier / in Concerto pour marées et silence,
revue Poésie N°4 2011