LXVI
Par domcorrieras, le samedi 9 septembre 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
L’ascète teint ses vêtements au lieu de teindre
son âme des couleurs de l’amour.
Il reste assis dans le temple, abandonnant
Brahma pour adorer une pierre ;
Il se perce les oreilles ; il porte une longue
barbe et des guenilles sordides ; il ressemble à un
bouc.
Il marche dans le désert, tuant en lui le désir et
il devient semblable à l’eunuque.
Il se tond la tête et teint ses vêtements ; il lit la
Gita et devient un grand bavard.
Kabïr dit : « Toi qui agis comme lui, tu vas aux
portes de la mort, pieds et mains liés. » —
Kabïr / Poèmes
traduit par Henriette Mirabaud-Thorens