poème pour la mort d’un soldat américain au Vietnam
Par domcorrieras, le jeudi 15 mars 2018 - Poèmes & chansons - lien permanent
la balle a traversé le trou du
nombril
15 kilomètres de large —
elle est ressortie :
ces pennies à tête d’Indien
ces vieilles putes mortes
la mer chamboulée passant comme
un toast
rose
devant des bouteilles d’enfants
orange
gouttant
goût
vides
le baromètre
descendait
tandis que les canons se dressaient comme des
érections —
et renvoyaient la salade de pommes
dans le
ciel.
(c’est alors qu’il est mort, en remplissant de billes les ballons de
baudruche au milieu des éclats de rire
du prince.)
Charles Bukowski / Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans les collines