CHANGER
Par domcorrieras, le lundi 6 novembre 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Renonce, dis-je, à tes pouvoirs. Rejette
Cette auréole à la mer. Et rougissant
De ton triomphe, abreuve-toi de honte,
Car tu n’es rien — pas même l’écriture
Ou son reflet. Un corps alimentaire.
Va ! Rétrécis le cercle du domaine
Jusqu’au garrot pour étreindre ton col,
Vieux chien de garde oublieux des abois
Quand on poignarde en tous les lieux du monde.
Eveille-toi pour que mort ne te morde,
Pour que le ver s’éloigne de ton ventre.
Serais-tu sang de l’arbre, que l’écorce
Ne garderait pas trace de ton nom.
Robert Sabatier / Icare et autres poèmes