BLANC SUR BLANC - IX
Par domcorrieras, le mardi 28 juin 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
Traverser le matin jusqu’à la feuille
des peupliers,
être frère d’une étoile, ou de son fils,
ou peut-être un jour d’une autre lumière de soie,
ignorer les eaux de mon nom,
les secrètes noces du regard,
les chardons et les lèvres de la soif,
ne pas savoir comment
on finit par mourir d’être une telle hésitation,
un si grand désir
d’être flamme, de brûler ainsi d’étoile
en étoile,
jusqu’à la fin.
Eugénio de Andrade / Blanc sur blanc
Traduit du portugais par Michel Chandeigne, Patrick Quillier et Maria Antónia Câmara Manuel.