La chanson de Fedia Dobrovolski
Par domcorrieras, le vendredi 17 juin 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
Le vent jaune de Mandchourie
parle à haute voix
des Juifs et des Russes
enfouis sous la montagne.
Toits crépusculaires
des maisons à deux étages !
La terre ne change jamais,
le ciel seul s’approche de nous.
La lumière nous est à peine donnée,
seuls passent les oiseaux fragiles
comme le nuage de la mort
sur la terre des expéditions.
Et regarde vers l’orient,
voûtée sous le vent,
la fleur noire et blanche
du vingtième siècle.
Joseph Brodsky / Collines et autres poèmes
Traduit du russe par Jean-Jacques Marie
Photo : JOSEPH BRODSKY New York 1988, par Nancy Ellison