HEURE ÉTOILÉE (1920)
Par domcorrieras, le mercredi 6 août 2008 - Poèmes & chansons - lien permanent
Le silence arrondi de la nuit,
Point d’orgue
De l’infini.
Je sors tout nu dans la rue,
Ivre de vers
Perdus.
Le soir, criblé
De chants de grillons
Retient le feu follet
Mort
Du son,
Cette lumière musicale
Que perçoit
L’esprit.
Les squelettes de mille papillons
Dorment dans mon enceinte.
Il passe une jeunesse de brises folles
Sur le fleuve.
Federico García Lorca / Livre de poèmes