je veux

mais ne peux

je suis

mais me fuis

je suis pour toi

cet emprunt

tu es en moi

cette empreinte

douce ironie

cruel handicap

tu es

ce qui m’as tué

puis redonné vie

je vis

parce que tu vis

en moi

ma destinée ressort

sans retour possible

ma vie

sans aucune fuite possible

l’illusion est une couronne d’épine

que tu m’as offerte avec ton royaume

j’ai voulu sonder et retrouver

jusqu’à ses os

leur poussière me pousse comme

des grains sous mes paupières

Benjamin Milazzo / PROSE ÉPINE (extrait)