« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

« Souvent j'ai rencontré le mal de vivre… »


 

 

Souvent j'ai rencontré le mal de vivre :

c'était le ruisseau étranglé qui bouillonne,

c'était la feuille qui se recroqueville,

desséchée, c'était le cheval terrassé.

 

Du bien je n'ai rien su, hors le prodige

éclos de la divine Indifférence :

c'était la statue dans la somnolence

de midi, et le nuage, et le faucon très haut qui plane.

 

 

…………………….

 

 

Spesso il male di vivere ho incontrato :

era il vivo strozzato che gorgoglia,

era l'incartocciarsi della foglia

riarsa, era il cavallo stramazzato.

 

Bene non seppi, fuori del prodigio

che schiude la divina Indifferenza :

era la statua nella sonnolenza

del meriggio, e la nuvola, e il falco alto levato.

Eugenio Montale / Os de seiche - Osso di seppia
traduit de l'italien par Patrice Angelini