« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Ne troquez pas demain


 

 

Nous avons tendu l’oreille

Et quelques-uns "de nous"

Ont décidé d’ouvrir grand

Les portes de nos silex

 

Nous avons écouté l’intrus

Ouvrant la bouche à bâiller

Puis sur la terre souillée

Notre langue est tombée

 

Que faire d’une ouïe trouble

Et une langue encerclée

Sinon mordre les cendres

Et chatouiller son propre nez

 

Que faire de l’œil « poussiéré »

Qui à force de trop se fermer

Se rompt cil, iris et sourcils

Devant chaque faux défilé

 

Et la main dans tout ça ?

La poigne et le coup de pied ?

Si vous prolongez la trêve

Vous n’aurez que l’amnésie

Kader Rabia