on construit à tout-va la cité
Par domcorrieras, le lundi 3 février 2020 - Poèmes & chansons - lien permanent
on construit à tout-va la cité –
à côté de survie tassée précaire le vertige apparaît
alors on parle fort en agitant les mains
chaque cri défie la faille
faille effrayante fidèle faille faisant
le lit des effrois ou des merveilles
ce sont des gens simples qui pleuvent sur cette terre
au détour d'une grande migration. ils tombent.
le vent s’unit à leur vertige. ce sont des gens simples
vous moi eux gens qui meurent. la souffrance s'évapore elle
devient vapeur ou elle se pétrifie en gros blocs de glace. le climat change.
toujours ce vent & ce vertige. chaque parcelle est marquée de corps.
la voix de l'autre au sommet : rien de plus beau que ce qui vient ensuite.
en bas le reclus s'amenuise - les clôtures de peaux hésitent mais
les pas & les mots n’en finissent pas d’avancer –
dans le grand univers que chaque part compose
contre l’enfer immobile elles s’ouvrent les clôtures de peaux
dans l’enfantement des mondes elles s’ouvrent à tout vent
Jos Roy / choix de textes pour Le Bordel des Poètes