Depuis que j’ai quitté la ville capitale
Par domcorrieras, le jeudi 11 juillet 2019 - Poèmes & chansons - lien permanent
Depuis que j’ai quitté la ville capitale,
Il s’est écoulé déjà près de deux semaines.
Et nulle journée ne nous épargne la pluie.
N’est-ce pas justement ce qui me tient en peine ?
Oiseaux de passage aux ailes qui s’alourdissent,
Pêchers en fleurs dont le rose se défraîchit.
Au matin, le passeur privé d’embarcadère;
Au soir, le voyageur perdu au croisement.
Ma longue marche est encore loin de son terme;
Tous les vieux espoirs se sont tournés en tourments.
Davantage, il y eut à l’automne dernier
Ce coup de vent qui sévit plusieurs jours durant.
Arrachés au bord des chemins, les puissants arbres;
Emportés jusque dans la nue, les toits de chaume.
Et le prix du riz, conséquemment, de monter.
Et ce printemps-ci de n’apporter rien de mieux.
Il faudra que le train des choses prenne cesse !
Que deviendrait l’extrême détresse du peuple ?
Ryôkan / Composé sur la route d’Isé sous une pluie pénible / Poèmes de l’ermitage