REPOS NOCTURNE
Par domcorrieras, le mardi 19 février 2019 - Poèmes & chansons - lien permanent
Soir. Deux jardins plus loin fait rage le printemps
et des corsaires se glissent dans le noir.
Quelque part des ongles se battent pour une fourrure. Cris
pour des miettes d’amour. Oreilles mordue.
Le rut guerrier d’une nuit de printemps.
Presque oublié comment, plein d’une rage semblable,
je chassais dans le noir, comment toi plus fourbe encore
qu’une chatte tu enfonçais tes ongles dans trois cœurs.
Il y a longtemps de cela et comme tu es toujours belle.
J’ai compté un par un les jours
et avec les meilleurs mots que j’ai :
je t’aime. En toi je trouve un lit.
Et c’est le renouveau et nous partageons ici
la même nuit avec tout ce que cela dit.
Menno Wigman / L’Affliction des copyrettes
traduit du néerlandais par Pierre Galissaires et Jan H. Mysjkin