PARADOXE
Par domcorrieras, le dimanche 28 août 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
Il assouplit le chemin
en le tapant de ses semelles
à force d’aller et venir
il lui donne des ailes
au début c’était de l’acier
du ciment du béton armé
même quand la pluie tombait
la boue était lourde à porter
puis ce devint terre meuble
point trop résistante aux souliers
un sol beaucoup plus flexible
un ruban peu cailloutier
maintenant c’est du velours
de la soie kilométrique
et ce chemin s’arpente pour
des balades philosophiques
Raymond Queneau / Battre la campagne