Lui qui nait à la nuit
Par domcorrieras, le dimanche 25 juin 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Lui qui nait à la nuit
Qui piétine les heures
Titube dans l’ellipse
Balbutiant l’étreinte
Son couteau dans la poche
Et des remords dans le dos
N’est pas oublié des fleurs
Lui dans la trace des ombres
Et ses rêves en chien de fusil
Lui qui répudie l’esprit
Se berçant des seules vagues
Ongles plantés dans la mousse
Tant ses yeux renoncent
N’est pourtant pas si noir
Lui à la rouille des cieux
Dans la rage du soir illuné
Qui gamberge en dormant
Sous le souffle des Moires
Jetant ses dés à l’abîme
Et l’oracle à vau-l’eau
N’a plus d’arrière pensée
Lui le guinguet caravanier
Cravachant de molles voluptés
En récitant les pas de l’absence
Se résigne à sa lente poussière
Et quand les arbres s’offrent
Des ports aux rives de l’espoir
N’est plus qu’un ru asséché
© Dom Corrieras / Maizières-lès-Metz - avril 2017