Le pan-pan au cul du nu nègre (extrait)
Par domcorrieras, le mardi 22 mars 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
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En plein feu d’artifice nous dansons le
Pan-pan
Pan-pan — Pan-pan
Si un jour tu ailles en prison, tu jureras :
à dix-huit mois mon père le chanta :
Pan-pan — Pan-pan
Si un jour tu ailles à l’hôpital, tu cracheras :
à dix-huit mois, mon père le blasphéma :
Pan-pan — Pan-pan
Si un jour l’on t’enferme en une maison
d’aliénés
tu chanteras : à dix-huit mois, je l’ai dansé :
Pan-pan — Pan-pan
Polyphonie - polyfolie
Pan-pan
Ma mère est une sainte !
Pan-pan
Mon père est un café-chantant
Pan-pan — Pan-pan
Pan-pan-pan !
Encore Pan-pan ? —
Bondissent, excités aux rouges bruts, sur les momies hiératisés, les buffles ? — Avoue que facile il est quand toute une armée t’apporte la solution à l’équation que tu poses toi-même.
Tu montres ton nombril en énonçant à l’évidence : Encore un œil. — C’est de la boule savonée, l’âme est une soudure. Parce que ta puissance élastique se meut libre encore dans du souvenir l’ambiance, tu es capable de rapprocher le disparate de l’évidence. Ta mère t’apprend que, seuls, les porcs voient le vent, alors que toi, tu l’as vu, parfaitement, fugitif, éteindre les étoiles. Mais, sans prétendre à l’infirmité, tu es relativement gras. Le souvenir est la graisse à l’engrenage. Quelle folie de vouloir faire son apprentissage d’homme. Ne sont-ils pas deux, déjà, qui devant toi, se glorifient de leur œuvre. Un simple détail : Contemporainement la chienne en folie est emmenée chez le mâle ou sous la pompe, l’humain élève à sa propre démence une forteresse.
Mon « moi » ne sera pas une pyramide montée sur roues, maintenant que tu m’aies fait découvrir, se cachant au fond de l’œil fantastiquement velouté qu’est le nombril, l’âme humaine. C’est toute une architecture mouvante que les incurvations des influences, à démolir.
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Clément Pansaers / Le pan-pan au cul du nu nègre