« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Petits humains à têtes d’allumettes


 

 

Petits humains à têtes d’allumettes

Bleues même

Ils viennent dans la nuit

Avec des paroles gonflables

Des conseils pratiques

À coincer dans l’armoire du linge plus blanc que blanc

Avec leurs langues arrachées à la tour de Babel

 

Monstres aux éclats de cygnes

Ils vous font rêver à l’envers

Touchés coulés

Comme si dans votre sommeil

La mort pouvait blanchir.

 

*

 

Depuis que toute la rage

S’est écrasée sur la terre

Le soleil brille rouge

Et je me demande encore

S’il y a quelque chose

Qui ressemble à de l’amour

Lorsque la nuit tarde à venir.

Patrice Maltaverne / Le tête-à-queue de la jeunesse posthume