« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

MOBILIS IN MOBILOBA


 


Je suis l’esprit de l’orchidée

Le messager du désert rouge

Tout droit venu de nulle part

Je pose une rose des sables

Au pied du Ginkobiloba

 

Je suis la plume incandescente

De l’invisible oiseau Phénix

Tout droit issu de nulle part

Je trace un cercle dans le ciel

Ouvert du Ginkobiloba

 

Je suis un battement de l’air

Un papillon sur l’éventail

Qui menace de s’envoler

Ginkobilobalisez-vous

Point de repère nécessaire

 

Dans l’œil ouvert devant le ciel

Devant l’œil ouvert dans le ciel

Luit le début des temps nouveaux

Nulle part où se réfugier

Toujours cette épée sur nos têtes

 

Tandis qu’à l’autre bout du monde

Des yeux regardaient vers le ciel

Vides d’inquiétude pierreuse

Un vide ouvert sur le néant

Un vide sans absence

Après la cruauté

 

Matakitarani

L’œil regarde le ciel

L’homme-oiseau est tombé

Quelques mots sur les murs

Didjeko / Ferrailleurs du Cosmos