L’HEURE ÉLUE PEUT BEAUCOUP
Par domcorrieras, le mercredi 12 juillet 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
L’heure élue peut beaucoup.
Ainsi les étourneaux
Avec leurs cris de joie
Quand au pays des oliviers
A l’étranger délicieux,
Au val
Le soleil brûle,
Et le cœur de la terre
S’ouvre, aux lieux où
Des pays en incandescence
Les fleuves vont autour
Des collines de chênes,
Et sous les danses du dimanche
Accueillants sont les seuils
Dans la rue toute enguirlandée.
Ils ont le sentiment, pourtant, de la patrie
Quand droit de la pierre rouie
Ruisselle l’argent des eaux
Et le vert sacré apparaît
Sur les molles prairies de la Charente,
La sagesse du sens les avertit. Mais quand
L’air se déchire et de son souffle aigu
Le vent du nord fait perspicaces
Leurs yeux, ils s’envolent alors.
Freidrich Hölderlin / Le verbe foudroyé