Les chiffres
Par domcorrieras, le jeudi 1 septembre 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
Je me suis retrouvé sans armes dans un nuage
ardent.
Je voyais l’or rouge des oiseaux, les campanules
bleues, les vents verts. Anges et vipères
s’enlaçaient parmi les flammes effilées. Une pourpre nocturne enveloppait les cratères effervescents.
Mais plus haut j’ai vu la lumière blanche de
l’énigme
et senti sur le visage un souffle magique. Je respirais
un autre monde comme si c’était une eau limpide.
J’ai redécouvert les chiffres, le parfum des chiffres,
dans le très fragile équilibre de la voûte céleste.
Et c'était l’amour vertical, le midi permanent,
colonnes qui dansaient immobiles,
le repos subtil d’un soleil de pierre,
et la présence était partout, la présence
qui ne s’accumule ni n’éclate, toujours blanche.
António Ramos Rosa / Accords