je suis seul par tous les chemins
Par domcorrieras, le mardi 5 avril 2011 - Poèmes & chansons - lien permanent
Comme nous aimons à nous leurrer
trop vite oublieux qu'enfants
nous sommes plus près de la mort
que nous le sommes, adultes.
Si le gosse n'a pas dormi son saoul
il boude même pour une écuelle.
Je n'ai personne à qui m'en prendre,
je suis seul par tous les chemins.
Dans l'évanouissement des grands fonds
le poisson s'ébat, l'animal mue...
Foin de scruter les méandres
des passions et soucis de l'homme !
14 mai 1932
Ossip Mandelstam / Nouveaux poèmes / 1930 -1934