escholiers, troubadours
Par domcorrieras, le samedi 30 novembre 2024 - Poèmes & chansons - lien permanent
Il m'arrive souvent d'emprunter le chemin
des escholiers, celui des troubadours,
et de tendre la main
à ceux qui, sur leurs traces,
bons princes ou voyous,
tous poètes de haute race,
ont habillé leurs vers
des plus brillants atours,
à ceux qui, tantôt libres comme l'air,
tantôt sous les verrous
(qu'ils aient pour nom
Bertran de Born, Rutebeuf ou Villon,
plus tard Verlaine et Baudelaire),
ont voulu, en tous lieux, que le poème chante
eux qui toujours lui ont offert
la rime et la cadence
dont l'oreille aussitôt s'enchante.
Je n'ai rien d'autre à dire ici
pour leur défense, si ce n'est
que les seuls poèmes qui vous hantent
durant toute une vie,
vous les devez à la musique,
à cet ostinato qui, du fond de votre mémoire,
comme en écho à votre histoire,
longuement retentit.
Michel Sirey
Photo : Michel Sirey posant avec un ami(?) devant le Chêne des Sorcières de Saint Avold