« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

AVAL


 

 

Aujourd’hui, je suis retourné dans le parc

le long d’une Alzette en furie

dans la touffeur moite du ponant qui étrille à vif

 

Comment diable écrire la pluie après Prévert ?

 

Dans ce petit coin de verdure où j’avais rencontré

   l’éloquence

plus rien — sinon un silence têtu

Les plans grandioses des maîtres du sous-sol

ont-ils donc été rongés par des taupes équivoques ?

Ou pour le dire autrement :

l’absence de mots — de bruits — de sons

présage-t-elle de cet avenir incertain qui miroite

dans le clair-obscur d’une Alzette insidieusement

   messagère ?

 

Alors pour capturer la mémoire

je m’assois

 

     J’ÉCRIS

 

 

Weimerskirch, novembre 2014 - juin 2015

Florent Toniello / FLO[TS]