LA VIS D’ARCHIMÈDE
Par domcorrieras, le jeudi 13 juin 2019 - Poèmes & chansons - lien permanent
Dans la ville on promène de fabuleux animaux
L’homme un moment décontenancé ne sait plus
S’il doit porter une crinière ou se mettre des échasses
La lumière le laisse indifférent même au sortir des caves
les plus obscures
Où il a traqué les miroirs la solitude ou les armures
d’autres temps
Les places les avenues sont ouvertes aux civilisations
lointaines
Les filles un vent de joie aux épaules
Font tournoyer les lanières du rire
Promesses sont portées de lingeries de fleurs marines
La foule partage le pain des rêves les mâts de fanfare
les tonneaux complices
Les fruits d’été avec leurs réticences de feuillage ombreux
Bavardent à peau nue
Les ruelles torves couvent des secrets d’alchimie
L’hérédité du songe s’enfle jusqu’à l’évidence des
révolutions proches
La mort commensal habituel des araignées
Trace sans audience aucune ses théories de triangles
stériles
Soleil à chaque porte pour qu’en sautent les gonds
L’horizon vient à l’œil du sage comme à celui des
calculateurs
Proie ou épervier selon la prudence ou l’amour
Les femmes fardent leurs seins aux becs voraces
Jehan Mayoux / Autres poèmes