« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

LA BRIÈVETÉ


 

 

Pourquoi es-tu si brève ? N’as-tu, comme autrefois

     Donc plus l’amour du Chant ? Au temps de ta jeunesse

 

          Aux jours, pourtant de l’espérance

                Quand tu chantais, c’était sans fin.

 

Tel mon bonheur, tel est mon chant. — Veux-tu baigner ta joie

     Dans le rouge couchant ? le voilà loin, froide est la terre

 

          L’oiseau de nuit froisse l’air

                Désagréablement devant tes yeux.

Hôlderlin / Poèmes antérieurs traduit de l’allemand par Armel Guerne